MOISSAC

En décembre 1464, par ses lettres patentes, le roi Louis XI (1423-1483) confirme les privilèges octroyées par ses prédécesseurs.

En 1622, au cours d’une nouvelle guerre de religion, la ville est prise par Louis XIII.

Elle fut chef-lieu d'arrondissement de 1800 à 1926.

Cité uvale, Moissac fut l'une si ce n'est la ville la plus touchée par l'inondation de mars 1930 qui dévasta tout le Sud-Ouest. Un événement que l'historien Max Lagarrigue n'hésite pas à qualifier " d'inondation du siècle." En effet, ce dernier confirme que "l'on dénombre, à Moissac, 120 morts, 1 400 maisons détruites et 5 896 sans abris."

La commune connue aussi sous l'appellation "ville du chasselas" (du nom du raisin de table originaire du village de Chasselas, en Saône-et-Loire, classé en AOC, cultivé tout autour par les exploitants agricoles du canton) fut durant la Seconde Guerre mondiale, un refuge pour l'importante communauté des éclaireurs israélites de France (EIF). Ces derniers - réfugiés au Moulin de Moissac - y demeurèrent durant toute ou partie de l'occupation grâce, entre autres, à la complaisance des autorités municipales et de la population ; les plus petits trouvant refuge à la Maison des enfants de Moissac.

Au printemps 1944, une partie du 4e régiment SS « Der Führer » y est cantonné, avant d’être appelé en Normandie et de commettre de nombreuses exactions sur leur route, telles que le massacre d’Oradour-sur-Glane.

En mai 1968, les ouvriers de la Targa se mettent en grève (22 mai) précédés d'un jour par ceux, tout proche, de l'usine Péchiney à Castelsarrasin (21 mai). Des manifestations paysannes s'organisent aussi, sous la tutelle de Paul Ardouin, ancien compagnon de route du "Tribun des paysans", l'ex-député communiste Renaud Jean.

Culture et patrimoine

 Cloître de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac

 Cloître de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac

Abbaye Saint-Pierre

L'abbaye, fondée au VIIe siècle, fut rattachée en 1047 à la puissante abbaye de Cluny et devint, dès le XIIe siècle, le plus éminent centre monastique du sud-ouest de la France. Si l'abbaye et le cloître offrent un exemple remarquable de mélange des styles roman et gothique, c'est le tympan du portail sud qui constitue le véritable chef-d'œuvre de Moissac.

Exécuté au XIIe siècle, il illustre la vision de saint-Jean de l'Apocalypse en une profusion de détails expressifs, voire hallucinés.

La décoration des arcs et des chapiteaux du cloître est une véritable splendeur.

On y trouve deux musées : art sacré dans la salle capitulaire, arts et traditions populaires dans le Palais abbatial.

 

Histoire

Les origines légendaires de l’abbaye selon une pieuse légende entretenue par les bénédictins moissagais, soucieux du prestige de leur abbaye, celle-ci aurait été fondée par Clovis en personne au lendemain d'une victoire remportée ici sur les Wisigoths, en 506. Le roi franc, ayant fait le vœu d'ériger un monastère s'il triomphait, lança du haut de la colline son javelot pour marquer l'endroit précis où s'élèverait « l'abbaye aux mille moines », en mémoire de mille de ses guerriers morts au combat. Or le javelot vint se planter au milieu d'un marais, ce qui nécessita des constructions sur pilotis. Une autre tradition, populaire, veut que Clovis ait agi sous l'impulsion d'une vision lors d'un rêve d'inspiration divine. D'ailleurs - et nous quittons ici la légende -, l'humidité qui règne dans le sous-sol de l'abbatiale Saint-Pierre est en partie responsable des graves altérations qui affectent aujourd’hui les bas-reliefs du portail roman.

En réalité, à Moissac on a pu trouver des traces d'occupation romaine, colonnes classiques, pièces de monnaie, tessons et fragments de maçonnerie, mais il peut être considéré comme l'un des nombreux monastères établis dans l'Aquitaine du VIIe siècle avec l'appui de souverains mérovingiens, tel Dagobert, et sous l'impulsion sans doute de l'évêque de Cahors, saint Didier (630-655) appelé aussi Desiderius (ancienne forme de Didier), connu pour ses goûts de l'art et de la vie austèr. On peut donc considérer que l'abbaye telle que nous la connaissons remonte au milieu du VIIe siècle.Les possessions de l'abbaye s'accrurent amplement en l'an 680 par la donation d'un noble, Nizezius, de ses terres, serfs et églises. Le privilège de la protection royale fut renouvelé au début du IXe siècle par Louis le Pieux, alors roi d'Aquitaine, protection remplacée bientôt par celle des comtes de Toulouse.

Mais la situation de la ville sur la grande voie de passage, routière et fluviale, reliant Bordeaux et Toulouse, la rendait particulièrement vulnérable aux invasions. Ainsi, l'abbaye fut-elle saccagée par les arabes d’al-Andalus, une première fois lorsque ceux-ci assiégèrent Toulouse, une seconde fois après leur défaite de Poitiers en 732. Un siècle plus tard, de nouveaux pillages furent le fait des pirates normands qui remontaient la Garonne puis, au Xe siècle, des Hongrois.

Reconstruite, elle fut de nouveau endommagée en 1030 par un écroulement du toit, par l'incendie en 1042 qui attaqua toute le ville, mais aussi par l'attitude laxiste des moines qui l'occupait : un repaire de voleurs.

 

Le rattachement à Cluny, par saint Odilon

En 1047, Odilon de Mercœur, de passage, nomme à la tête de l'abbaye Durand de Bredon, tout est à refaire, car théorie et pratique sont devenues très éloignées l'une de l'autre. Les moines bénédictins, en principe astreints aux travaux manuels et agricoles, se déchargent en fait de leurs corvées sur les frères convers et les serfs. Le plus grave est que, sous la direction de l'abbé Étienne, la discipline s'est considérablement relâchée. Ce personnage ne doit son siège abbatial qu'à la bienveillance de Gaubert, un seigneur local qui avait acheté l'abbaye fort cher. Soucieux de rentrer dans ses frais, il avait chargé son protégé de détourner toutes les richesses du monastère.[réf. nécessaire] L'abbé Durand fait construire une nouvelle église, consacrée en 1063 et travaille aussi pour l'ensemble des biens de l'abbaye.

Le choix de Moissac comme étape majeure sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, entraîne une brillante renaissance spirituelle et artistique. Avec le grand abbé d'origine auvergnate dom Durand de Bredons (1048-1072), en même temps évêque de Toulouse, débute l'âge d'or du monastère qui étend ses possessions dans tout le Midi languedocien et jusqu'en Espagne. L'abbaye est gouvernée par de grands abbés : dom Hunaud (1072-1085), qui fut vicomte de Brulhois, qui acquit de nombreuses terres mais se trouva en butte à d'incessantes controverses ecclésiastiques et conflits avec les seigneurs voisins ; dom Ansquitil, commence de bien triste façon en étant contesté par un moine qu'il évince, en représailles celui-ci soulève la ville, c'est la pape qui l'assure en sa place ; il fait ériger le cloître (1115)et accueille le pape Urbain II venu consacrer le maître-autel de l'église. Et le bienheureux Roger (1115-1131), fit construire une nouvelle église à coupole dans le style de Cahors et Souillac, et c'est surement à lui que l'on doit la tour-porche et le portail avec son célèbre tympan (1135).

Le XIIe siècle est le plus prospère pour l'abbaye, elle contrôle alors des terres, des prieurés jusque dans le Périgord, le Roussillon, la Catalogne. Dans la hiérarchie de Cluny, l'abbé de Moissac vient en second, juste après l'abbé de Cluny. Les moines de Moissac sont plus des bâtisseurs que des copistes ou des théologiens; pourtant l'on peut voir quelques manuscrits qui ont été pour la plupart emportés à Paris au XVIIIe par Foucault et se trouvent maintenant à la Bibliothèque Nationale.

En 1188, la ville fut ravagée par un incendie, peu après les Anglais mettent le siège à la ville qui finit par tomber. Puis vint la Croisade des Albigeois qui ravage les terres abbatiales.

À la fin du XIIIe siècle, les grands abbés bâtisseurs Raymond de Montpezat, puis Bertrand de Montaigu (1260-1293) peuvent relever les ruines, c'est pourquoi l'on peut relever des arcs en briques qui sont typiques de l'époque, mais leur œuvre est anéantie par la guerre de Cent Ans. Les exactions des Grandes Compagnies s'ajoutent à une épidémie de peste dans cette ville frontière, aux portes de l'Aquitaine anglaise, âprement disputée par les deux camps. À la fin du XVe siècle et au commencement du XVIe, la tourmente passée, Aimery de Roquemaurel (1431-1449), puis Pierre de Carmaing (1449-1483) doivent reconstruire presque entièrement leur abbatiale ruinée ; ils réalisent de grands travaux, en particulier, la partie gothique de l'abbatiale, le haut de nombreux murs, les voûtes.

En 1625, l'abbaye est sécularisée, ce qui marque en grande partie son abandon.

Sous la Révolution en 1790, elle est supprimée, vendue à un citoyen patriote, qui l'offre à la ville et le cloitre et l'église en octobre 1793, le mobilier de l'église et ses vitraux, les ornements et les pièces d'orfèvrerie du Trésor, sont saccagés et livrés au pillage au cours d'une émeute.

Une garnison y stationne sous le Premier Empire, ce qui ruina les pavements et les sculptures, elle sert aussi de fabrique de salpêtre.

Ce à quoi ni les exactions des soldats ni celles des émeutiers n'aboutirent, les ingénieurs du chemin de fer faillirent bien en porter la terrible responsabilité. Le cloître, qui se situait sur le tracé prévu de la ligne, devait être entièrement démoli. De multiples protestations permirent de le sauver in extremis, d'où la courbe dessinée ici par le rail, pour l'éviter. Cependant, le grand réfectoire et les cuisines des moines, au nord, furent sacrifiés. L'évènement eut le mérite d'alerter la toute jeune administration des Monuments historiques qui, sous la direction de l'architecte Viollet-le-Duc, entreprit les premiers travaux de sauvegarde.

 

Architecture

L’abbaye

Des fouilles ont révélé sous l'abbatiale Saint-Pierre le couloir annulaire d'une église préromane avec un graffiti du IVe siècle, et les piliers ronds de la nef primitive. La partie la plus ancienne qui subsiste est le clocher-porche de 1120, fortifié vingt ans après et abritant l'un des plus beaux portails romans qui soient. La partie basse de la nef, en pierre, est également romane, mais la partie haute en briques est du gothique méridional ; les deux travées du chœur, l'abside à cinq pans et les chapelles sont du XVe. On y voit une Pietà du XVe et une crucifixion du XVIIe.
Les chapiteaux romans du cloître étaient achevés en 1100 sous l'abbé Ansquitil, mais l'ensemble a été repris au XIIIe avec d'autres colonnettes et d'autres arcades en ogive. Salles des moines, palais des abbés et tour s'échelonnent du XIIIe au XVe siècle.

 

Le tympan de l'abbatiale

 Portail sud de l'abbatiale Saint-Pierre de Moissac

Le tympan de la porte sud de l'église Saint-Pierre de Moissac mesure 6,5m sur 4,5m. Réalisé entre 1110 et 1130, il s’inspire de l'Apocalypse de Jean et présente en son centre un Christ en majesté, les pieds reposant sur la mer de cristal, une légende populaire la nommait Reclovis en hommage à la création supposée par le roi Clovis. Cette figure, couramment utilisée pour le décor des tympans romans, est entourée des symboles des quatre évangélistes (Marc, Matthieu, Luc et Jean), tandis que les vingt-quatre vieillards de l'Apocalypse prennent place dans le bas et sur les côtés de la scène.

L'hiératisme des personnages, le caractère irréaliste de certaines postures et du traitement des drapés, le manque de liberté des figures par rapport au cadre sont des traits caractéristiques de la sculpture romane. La délicatesse des reliefs et la dimension pittoresque de certains détails accentuent le charme et la dimension spirituelle de l'ensemble, véritable chef-d'œuvre de l'art roman.

Le linteau et les voussures sont ornés de motifs végétaux. Le linteau pose problème, il est analogue à la « pierre constantine » du musée de Cahors, il doit être un vestige romain réemployé.

Le trumeau monolithe est orné d'animaux entrelacés, trois couples de lions et lionnes entrecroisés, placés sur un fond végétal, se superposent sur la face apparente du trumeau ; les faces latérales représentent saint Paul et le prophète [Jérémie]. Quant aux deux personnages des piédroits polylobés d’influence mauresque, ils figurent saint Pierre et le prophète Isaïe. Les deux apôtres sont probablement une allusion au rattachement de Moissac à l'abbaye de Cluny, placée sous la protection de saint Pierre et saint Paul.

Les côtés du porche sont aussi sculptés. Les reliefs de droite montrent, sur trois registres : l'Annonciation et la Visitation, l'Adoration des Mages et la Présentation au Temple, la Fuite en Égypte et la Chute des idoles. Le côté opposé illustre la parabole du pauvre Lazare et du mauvais riche, voué aux supplices infernaux réservés aux luxurieux et aux avares, figurant à la partie inférieure.

 

Le clocher-porche

Il ne subsiste de l'édifice d'origine que le clocher-porche qui fut fortifié vers 1180. La fortification comporte un chemin de ronde, un parapet crénelé, des archères et une galerie à mâchicoulis.

 

Le narthex

Le décor des volumineux chapiteaux du narthex, chefs-d'œuvre de composition, fait appel à des motifs végétaux ou animaux, tels ces loups et ces louves dont les têtes viennent se confondre, à l'angle, pour enlever un mouton ou un oiseau dans leur gueule. Ces animaux aux corps tendus, disposés en X sur la face principale, annoncent ceux du trumeau.

 

La nef de l’église

On pénètre dans le narthex dont la voûte repose sur huit puissantes colonnes engagées à grands chapiteaux très stylisés du XIe et XIIe siècle, soutenant la retombée de quatre nervures en croisée d'ogives.

La nef a conservé une partie de son mobilier, dont une Vierge de Pitié de 1476, une charmante Fuite en Égypte de la fin du XVe siècle, ainsi qu'un admirable Christ roman du XIIe siècle, et enfin une Mise au tombeau de 1485. Le chœur est entouré d'une clôture en pierre sculptée, du XVIe siècle, derrière laquelle on a dégagé une abside carolingienne. Stalles du XVIIe siècle. Dans une niche placée sous l'orgue, un sarcophage mérovingien en marbre blanc des Pyrénées.

Elle possède, près du chœur un « document » du plus grand intérêt historique : une plaque de consécration, datée de 1063. Dont le texte, traduit du latin dit : « La consécration de cette église le cinq novembre s'honore d'avoir rassemblé ces évêques : pour Auch : Ostinde, pour Lectoure : Raymond, pour le Comminges : Guillaume, pour Agen : Guillaume, pour la Bigorre : le bon Héraclius, pour Oloron : Étienne, pour Aire : Pierre, Toulouse : Toi Durand, son protecteur et le nôtre. Foulques, fils de Simon qui fait la loi à Cahors ne fut pas souhaité. C'était 1063 ans après que Dieu eut donné au monde le vénérable enfantement virginal. Pour vous, Ô Christ Dieu, le roi Clovis fonda cette maison. Après lui, Louis le Débonnaire la combla de ses largesses. »

De l'extérieur, on voit apparaître nettement les deux périodes de construction de la nef avec une partie romane (en pierre) et une autre gothique (en brique). On retrouve la partie romane dans le soubassement des murs de la nef et dans les fenêtres en plein cintre des parties basses. Le reste fut exécuté au XVe siècle, dans le style gothique méridional.

 Façade    Clocher    Chœur

 La mise au tombeau fin du XVe siècle    Orgue de l'abbaye

  La Fuite en Égypte, œuvre de bois sculpté XVe siècle

 Détail de la porte occidentale     Le portail sud de l'église abbatiale

 

Le cloître roman Une inscription permet de dater le cloître très précisément de 1100. Celui-ci est constitué de quatre galeries charpentées dont les arcades retombent sur une série de colonnettes de marbre.

Orné sur les seules galeries du jardin, la charpente de bois du couvert reposant sur un mur nu. Rythmé par une alternance de colonnettes simples et doubles supportant les arcades de ses quatre galeries, le cloître aux 116 colonnes différentes de Saint-Pierre de Moissac.

Ses dimensions sont de 31 m sur 27 m.

Ses chapiteaux historiés, sculptés sur quatre faces, véritables chefs-d'œuvre de la sculpture romane, sont particulièrement renommés pour la richesse des thèmes qu'ils illustrent, Genèse, Enfance du Christ, Miracles de saint Benoît, thèmes floraux ou stylisés, de personnages, de végétaux ou d'animaux, d'inspiration orientale. …Ils sont parmi les plus beaux du sud de la France.

Les arcades sont interrompues dans les angles et au centre par des piliers carrés en brique revêtus de plaques de marbre sculptées. Huit d'entre eux, dans les piliers d'angle, représentent des apôtres. Huit des douze apôtres, identifiés par des inscriptions, sont rapprochés deux à deux à chacun des quatre angles : Pierre et Paul au sud-est, Jacques et Jean au nord-est, Philippe et André au nord-ouest, Barthélemy et Matthieu au sud-ouest. Un neuvième apôtre, Simon, est représenté sur le pilier central de la galerie occidentale, côté ouest. Peut-être à l'origine se trouvait-il, avec les trois autres apôtres aujourd'hui manquants, sur les piliers d'un portique qui encadra jusqu'au XVIIIe siècle une belle fontaine à l'angle nord-ouest du préau. Un autre figure Durand de Bredons, premier abbé clunisien de Moissac (1048-1072).

À l'angle Sud-ouest, un escalier conduit à la salle haute, puis au toit d'où l'on découvre une jolie vue, aussi bien sur la ville et, au-delà sur la vallée du Tarn et les coteaux du Moissagais, que sur le cloître lui-même.

 Le cloître   Cloître de l'abbaye Saint-Pierre de Moissac

 Un chapiteau du cloître   Le cloître

 

L'orgue

   Orgue Cavaillé-Coll de Moissac

L'Abbatiale de Moissac a la chance de posséder un instrument du célèbre facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll, qui nous est parvenu intact.

L'Abbé Jules Mazarin, alors commendataire du monastère de l’abbatiale, avait des dettes envers l’abbatiale et en 1663, le mandataire du chapitre obtient de Mazarin la somme de 3000 livres. Cette somme permit de financer la construction d’un orgue. En 1665, le syndic du chapitre confie la confection du buffet à Jean Dussault, sculpteur montalbanais, sur les plans de Jean Haou, facteur d‘orgue réalisant la partie instrumentale.

Tout ce qui nous reste de cet orgue construit au milieu du XVIIe siècle est le grand corps du somptueux buffet que nous pouvons admirer aujourd'hui. Le positif dorsal, vide depuis le XIXe siècle, fut construit au cours du XVIIIe siècle. En 1863, Aristide Cavaillé-Coll obtient le marché pour la reconstruction de l'orgue. Il ne conserve de l'instrument du XVIIe siècle que son somptueux buffet. Tout le reste est refait à neuf. L’instrument possède alors 24 jeux répartis sur 2 claviers de 54 notes et un pédalier de 27 notes. Il est classé monument historique en 1977. Il est restauré par la Manufacture Languedocienne de Grandes Orgues de Lodève en 1989.

Le Pont-canal du Cacor long de 356 m permet au canal latéral de la Garonne de franchir le Tarn.

Le canal latéral à la Garonne, traversant les départements de Lot-et-Garonne et de Tarn-et-Garonne, construit en 1847, long de 183 km. Il trouve son origine à Toulouse et s’achève à Castets-en-Dorthe. Il prolongeait le canal du Midi qui existait entre Sète et Toulouse. Il sert aujourd'hui davantage au tourisme qu'à la batellerie.

Le Musée moissagais est installé dans l'ancien logis des abbés, imposante construction flanquée d'une tour crénelée de briques du XIIIe siècle. Deux cartes permettent d'apprécier le rayonnement de l'abbaye au Moyen Âge. Dans la vaste cage d'escaliers, objets liés à l'histoire de l'abbaye.

Les amateurs d'art régional pousseront leur ascension jusqu'à l'étage afin de découvrir céramiques, surtout d'Auvillar, des meubles régionaux des XVIIe et XVIIIe siècles, coiffes moissagaises ou encore la reconstitution d'une cuisine du bas Quercy au XIXe siècle. La chapelle haute est consacrée à l'art religieux.

Les Halles, place des Récollets : Construites en 1891 par l'architecte municipal Jean Rouma, l'édifice, à l'intérieur et autour duquel se tient le marché hebdomadaire, associe avec élégance pierre, brique et fonte, et son décor de céramique vante déjà les produits du terroir.

Le pont Napoléon : Décidé par Napoléon ler et terminé par Napoléon III, on a une vue sur les quais et le pont Saint-Jacques : héritier d'un ouvrage médiéval, si ce n'est romain.